Publié le 29 Juillet 2019

 

" Ni la vie, ni la mort, ni les choses présentes, ni les choses futures... rien ne pourra nous séparer de son amour."

 

   Deux jeunes hommes au regard clair, à l'allure ferme, debout et la main dans la main, l'oeil fixé sur un but commun que chacun semble envisager avec une nuance de pensée et sous une impression qui lui appartient, mais qu'il communique, ce serait un assez bon symbole de l'amitié. Un statuaire en ferait un marbre.

   Les éléments que j'y introduis ne sont pas choisis au hasard. Je n'admets que deux personnages, parce que l'amitié, en son idéal, exige tant de conditions que c'est déjà beaucoup espérer que de voir celles-ci réunies en deux êtres. " Il faut tant de rencontres à la bâtir, disait Montaigne, que c'est beaucoup si la fortune y arrive une fois en trois siècles." Jugement excessif, à moins qu'on ne donne au mot un sens absolu qui ne convient pas à l'humanité. Mais qu'on puisse être aimé quand on est connu à fond; qu'on aime soi-même celui qu'on connaît à fond, et que ces deux cas si rares se rencontrent,  s'emboîtent , respectés par la vie qui disperse tant, dominant les passions et les intérêts qui séparent tout: tout le monde comprend que cela n'est pas commun.

   L'amitié a beaucoup de sosies; elle n'a guère de héros authentiques, et elle ne fait jamais groupe. " Mes amis , disait en souriant Aristote, il n'y a point d'amis."

   J'ai supposé que mes personnages sont jeunes; non pour dire qu'il n'y ait plus d'amitié dans l'âge mûr ou dans la vieillesse: ce serait une contradiction, vu que par nature l'amitié est durable. Ceux qui cessent d'être amis ne le furent jamais, assurait saint François de Salles. Mais pour la formation de l'amitié , la jeunesse est autrement favorable. La générosité y est moins rare; les espérances toutes neuves invitent à lier partie en vue de départs qui plus tard nous trouveront lassés; les ambitions tendent moins d'embûches, et les passions plus vives, mais moins tenaces, s'accommodent  mieux. Dans l'âge mur, on se lie déjà moins , et dans la vieillesse, on ne se lie presque plus, ne trouvant guère à mettre en commun que des souvenirs, des habitudes, qui prêtent moins aux échanges.

   Il n'y a qu'un remède à ce déclin de nos pouvoirs d'aimer; c'est de se placer sur un terrain à l'égard duquel nous soyons toujours jeunes. L'amitié spirituelle, comme la conçurent les saints, peut se former au bord du tombeau. S'établissant au niveau de l'éternel, assurée que les années ne travaillent que pour nous, si nous savons en recueillir les valeurs morales, elle se trouve préparée à se faire un avenir du passé, au lieu de laisser ce dernier à sa mélancolie de campo-santo triste.

   Quand la vie est au ciel , selon le mot de saint Paul, il n'y a pas de motif pour que le temps impose ses conditions, ni non plus ce qu'il mesure. On engagera de concert le voyage surhumain quand il plaira à Dieu de vous lier; on ne trouvera point d'obstacle dans le temporel dont on n'a cure; votre vaisseau aérien ne se heurtera qu'aux remous invisibles dont le pilote intérieur nous apprend à avoir raison, et la définition de Bossuet sera pleinement satisfaite: l'amitié est un commerce pour s'aider à jouir de Dieu.

   A l'égard des simples chrétiens, qui mettent Dieu dans la vie sans lui accorder l'exclusivité, une part demeure de cette longévité des coeurs sanctifiés; mais la mesure en dépend de notre niveau intérieur. Pour le commun, l'amitié suit la loi commune: on se lie plutôt à l'âge des espoirs et des faciles désintéressements. Alors, regardant la vie avec confiance, on s'y engage avec fermeté. On est debout, comme nos jeunes hommes symboliques, la pupille adaptée au loin, la démarche solide, parce qu'on se sent arc-bouté; tranquille, parce qu'on sait qu'on verra à droite, fût-on à gauche, qu'on pourra voir en même temps à droite et à gauche , ayant doublé ses ressources aussi bien que son regard.

   On se tient la main pour dire, comme Dominique à François d'Assise : " Tenons-nous ensemble et rien ne prévaudra contre nous", ce qui signifie: Soyons deux êtres en un seul être , deux moi dont chacun dit nous, deux corps doués d'une seule âme, deux arceaux pour une seule ogive, afin de porter , de supporter, de faire, de valoir, en un mot d'être ce que chaque isolé ne serait et ne pourrait à lui seul.

   N'étant plus qu'un seul en deux, on transporte l'un dans l'autre l'instinct qui nous arrache à notre être. On se souhaite de longs jours, à déverser dans le jour sans déclin; on se souhaite une large vie, que viendra intensifier la vie avec l'Immense; on se fait du bien à chaque occasion et l'on s'en fait. On partage; on ne compte pas. On se sent heureux de mener la vie en commun, comme les membres sont heureux de communiquer dans des fonctions pleinement solidaires. On considère comme un évènement personnel ce qui arrive à l'autre, joie ou peine; on juge de même de cette couleur claire ou sombre des faits humains. Enfin, n'étant qu'un seul, on regarde vers un seul but et l'on aime ou se propose les mêmes choses, je dis à l'égard des grands objets.

   Ne citions-nous pas le mot d'Augustin :" Dis-moi ce que tu aimes, je te dirai ce que tu es" ? Si nous aimons deux choses, parmi les grands objets de l'existence, nous sommes deux, irrémédiablement. Il faut la concordance des vouloirs, la concordance des amours, entre ceux qui entendent n'être qu'un pour valoir double.

   Et c'est une grande raison pour qu'il n'y ait d'amitié que l'amitié vertueuse; car on ne peut vouloir durablement la même chose que si l'on veut ce qui ne change pas. Les objets des passions sont variables; nos intérêts se déplacent d'un jour à l'autre; ces choses-là ne tiennent pas à la personne en ce qu'elle a de permanent: sa valeur propre, ni en ce qu'elle a de central et de profond: son attirance à l'égard de la vérité de la vie.

   S'aimer pour son plaisir, s'aimer pour son profit, ce n'est pas s'aimer l'un l'autre; c'est aimer son plaisir, son profit, et comme la coïncidence entre le plaisir ou le profit de l'un, le plaisir ou le profit de l'autre dépend de hasards et ne dure jamais longtemps, cet égoïsme à deux ne peut créer de liens solides. Seul le bien, qui est immuable, vous retrouve toujours d'accord. Les personnes étant autres, identique est alors leur cause; elles la plaideront  avec des arguments qui pourront différer; mais l'identité des vouloirs profonds ne permettra plus les divergences irrémédiables.

    Que veux-tu , frère, que je ne veuille, lorsque tu veux le bien? Tu cours à un but? j'en suis ! Tu t'opposes à un obstacle? j'accours, et je creuse la mine, j'allume la mèche avant même de demander: Que fais-tu là? Un adversaire t'atteint ? ta cuirasse est percée d'abord: c'est mon coeur. Je ne m'écarte de rien, je ne me soustrais à rien quand tu le veux, parce que je sais qu tu veux bien, et que je me retrouve moi-même tout conquis, dans ce que ton voeu profond identifie à ta personne.

   Nous pensons chacun à part, il est vrai; mais nos coeurs ont le même rythme. Vois-tu le bien ailleurs que moi, volontiers je regarde où tu vois; tu feras de même. Après ce débat qui est une recherche après une lutte où

   ce que je ne sais quel dieu qui voit qu'on soit vainqueur

a pour antagoniste le dieu de l'amour qui se plaît à la victoire de l'autre soi-même, tous deux ayant pour arbitre le Dieu suprême qui est Dieu de la vérité et du bien, nous sommes tout prêts à désarmer, n'éprouvant nulle blessure; nous emboîtons le pas ensemble vers ce but qui n'a pas changé, tandis que nous disputions du chemin.

   De même , restant unis en dépit d'opinions diverses, on pourra rester unis en dépit de caractères divergents. Mes deux jeunes hommes, quoique faisant route ensemble, ne se ressemblent pas. Je les conçois bien plutôt se complétant: l'un plus actif, l'autre plus réfléchi; l'un théoricien, l'autre pratique; l'un artiste ou poète, l'autre songeant au pot-au-feu; l'un disposé aux excès de Cyrano, l'autre aux sagesses placides de Le Bret, sans qu'on cesse d'être sûr qu'on les retrouvera tous les deux à la fin de la pièce, unis , riches de souvenirs, ayant su éviter quelques fautes, en réparer beaucoup et payer les conséquences des autres d'un coeur qui ne compte pas quand il s'agit de souffrir, non plus que lorsqu'il s'agit de donner ou de recevoir des joies et des utilités.

   Se ressembler et s'aimer, c'est se doubler en quantité; être dissemblables et s'aimer, c'est se doubler en espèce et en qualité. Or l'espèce enrichit plus que le nombre.

   Soyons divers plutôt , quand il s'agit non de s'atteler comme deux boeufs bien appareillés, à une charrue immuable; mais de labourer aujourd'hui, demain, de courir un steeple, de mener à bien , à deux, les tâches variées de l'existence.

rp Sertillange  op +

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 28 Juillet 2019

 

   Je ne suis pas créé pour appartenir au mal, ni pour osciller indéfiniment, au gré d'un pouvoir arbitraire, entre le bien et le mal. La liberté n'est pas la vertibilité: non.

   Ah! que j'ai été malheureux, gêné sans cesse et tiraillé toute ma vie. J'ai vécu en désaccord avec moi-même, déchiré par un conflit douloureux entre Dieu et moi. L'heure n'est-elle point venue d'être à lui sans réserve et sans retour? Cela n'est pas servitude, encore que les hommes l'appellent ainsi; cela, c'est l'absolue liberté, c'est l'affranchissement de toute servitude.

   Appartenir à l'intelligence est liberté; appartenir à l'intelligence de Dieu est la plus haute liberté qui soit. Et comme la liberté ne m'a pas été donnée pour flotter éternellement, mais pour m'attacher au bien par un acte méritoire pour moi, glorieux pour Dieu; pour m'attacher à Dieu par un mouvement délibéré et né de moi: il suit de là que lorsque j'appartiens sans trêve, sans réserve, sans limite, sans retour à l'éternelle beauté; lorsque je suis captif et prisonnier de la tendresse, attaché par le centre même de ma vie; lorsque j'aime, lorsque j'aime vraiment, et que l'on pourrait bien m'arracher l'âme, mais non pas de mon âme arracher mon amour; lorsqu'il n'y a plus pour moi qu'une pensée, un vouloir, un désir , un amour, et que j'ai échappé à tout pour être livré sans fin , dans le temps et dans l'éternité, à Celui qui s'est emparé de moi: ah ! laissons dire le monde; oui vraiment, c'est alors que je suis libre, simplement parce que je suis à Dieu.

   Et si cela est, mon Dieu, en moi et en tous ceux que j'aime, gardez-le; et si cela n'est pas encore, ô mon Dieu, en moi et en tous ceux que j'aime, je vous en supplie, achevez-le, vous qui pouvez toute chose: car ce n'est ni être libre, ni même vivre que n'être pas à Vous !

dom Delatte.

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Publié le 28 Juillet 2019

 

 

 

Les multiples serments de drapeau reviennent avec l'augmentation du nombre d'étudiants à Cáceres; Plus de six mille personnes ont applaudi  hier les 1.219 nouveaux soldats du premier cycle de 2019 ; en novembre viendront 1.445 personnes.

"De plus en plus de gens viennent aux serments de drapeau. Il y a un étudiant qui a réservé un hôtel à Cáceres pour douze parents", a commenté hier un commandant de Cefot en voyant des centaines de personnes aller d'un côté à l'autre, debout dans les tribunes pour voir l'acte militaire dans lequel hier 1 138 hommes et 81 femmes sont devenus soldats espagnols.

Plus de six mille personnes ont assisté au Serment.

el periodico

serment au drapeau de la marine espagnole.

 

 

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Publié le 27 Juillet 2019

 

 

Thibault Garcia  est un guitariste d’origine franco-espagnole. Il débute la guitare à l’âge de 7 ans à Toulouse où il obtient son prix de musique de chambre dans la classe de Renaud Gruss et son prix de guitare mention très bien à l’unanimité avec les félicitations dans la classe de Paul Ferret. À 16 ans il est admis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) dans la classe d’Olivier Chassain avec qui il obtient son prix avec la mention très bien à l’unanimité avec les félicitations du jury. Il bénéficie en parallèle des conseils de Judicael Perroy.

À vingt et un ans il est lauréat de nombreux concours internationaux :
— 1er prix du concours international de la GFA, Oklahoma City (Etats-Unis) 2015.
— 1er prix du concours international « Jose Tomas », Petrer (Espagne) 2014.
— 1er prix du concours international de Sevilla (Espagne) 2013.
— 1er prix du concours international « Terra Siculorum » (Roumanie) 2013.
— 1er prix du concours international « Ana Amalia », Weimar (Allemagne) 2011.
— 1er prix du concours international de « Valle de Egues » (Espagne) 2008.

Qu’est-ce que ça représente la guitare pour vous ?

Ça veut tout dire pour moi, il n’y a pas une seconde de ma vie où je n’y pense pas. Ça prend une place énorme, on n’a pas de week-end quand on fait ça, les samedis et dimanches sont comme un lundi ou un mardi. Je joue tout le temps. Parfois, il arrive que je ne veuille pas travailler, mais juste envie de jouer. C’est ce qui est bien avec cet instrument, tu le sors, tu joues. Je joue parfois en famille, dans le jardin, ils me demandent de jouer un morceau qu’ils connaissent, spontanément. C’est convivial, et c’est plus relâché que les concerts.

La guitare, c’est donc un entre-deux entre classique et populaire ?

Oui, la guitare, c’est un instrument qui sonne populaire, c’est entre classique et populaire. C’est la force de l’instrument. D’ailleurs, quelqu’un qui écoute de la guitare, il ne pense pas à la guitare classique. Il y a très peu de guitares classiques en France, en comparaison avec le piano, par exemple. Pour l’instant je joue du classique, avec 400 ans de musique classique à explorer et à redécouvrir, mais c’est aussi pour moi une porte vers quelque chose de plus moderne.

Et qu’est-ce que ça vous fait de venir jouer à Peillac, après Moscou, Amsterdam ou les États-Unis ?

Il n’y a pas de petits concerts, il y a un super festival musical, dans une église super pour la guitare. Ça peut paraître bizarre de jouer ici après Tokyo, mais je m’affranchis de tout ça. Ça me fait extrêmement plaisir de jouer en France, c’est mon pays, c’est sympa d’être reconnu chez moi, de partager avec les gens d’ici. Et puis nous les guitaristes, on aime bien jouer dans les églises, car ça porte le son, ça l’embellit, tu écoutes ce que tu fais quand tu joues, les notes qui s’envolent et qui résonnent. Ça crée une très jolie atmosphère.

ouest france 2019

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Juillet 2019

Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Juillet 2019


Je m'adresse à vous , mon Dieu,
Car vous donnez ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi qu'on
ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos,
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement,
Que vous ne devez plus en avoir!
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre.
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n'aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage,
Et la force et la foi.
Car vous êtes seul à donner
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.

Amen

27 juillet 1942 : mort de l’aspirant André ZIRNHELD, auteur de la "Prière du Para".

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Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Juillet 2019

 

 

Rarissime sur des avions de chasse entretenus et révisés à l'extrême, une panne de train d'atterrissage droit, donc de frein, serait à l'origine du crash survenu ce jeudi matin 25 juillet à Perpignan. 

Pilote chevronné de la Patrouille de France, victime de la sortie de piste de son Alphajet baptisé Athos 2, le capitaine Jean-Philippe en sera quitte pour une immense frayeur. En fin de matinée ce jeudi 25 juillet, il a frôlé le pire. Le militaire rentrait avec ses collègues, - dont le Catalan Mickaël Jost -, d'un exercice de repérage à Saint-Cyprien où la prestigieuse formation devait s'exhiber dans l'après-midi, lorsque les freins de son biréacteur auraient lâché.

Il est 11 heures passées. Alors que les deux premiers aviateurs se posent sans difficulté sur le tarmac de l'aéroport de Perpignan, le troisième voltigeur remonte subitement. Jean-Philippe, lui, est en quatrième position. Il sort son train d'atterrissage d'où des flammes s'échappent. La tour de contrôle confirme. Pour le pilote de chasse, qui atteste ne plus avoir eu de frein, le danger est imminent. Il tente une approche, enchaîne deux à trois autres essais. Puis, fatalement, Athos 2 pique du nez, avant de riper hors-piste, de traverser la route de Peyrestortes (D 614) face au restaurant Le Moulin à Soufre, et de finir sa course folle au bord de la départementale 117.

Le capitaine Jean-Phillipe s'assure de limiter au maximum les dégâts avant de s'éjecter à temps du cockpit. Les Alphajet étant équipés de sièges éjectables dits "zéro vitesse, zéro altitude", il actionne la procédure d'urgence à même le sol. 

Violemment propulsé dans les airs, il est projeté dans un champ au loin grâce à son parachute, tandis que son siège retombe à l'opposé. Dans sa chute, il est légèrement blessé à l'épaule et au dos et sera évacué sur le centre hospitalier de Perpignan pour des examens de contrôle. Les sapeurs-pompiers qui interviennent à son secours s'affairent conjointement à refroidir le moteur de l'avion, évitant que le feu du train d'atterrissage droit ne se propage à la carlingue tout entière.

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 26 Juillet 2019

 

29 Juillet

Sainte Marthe

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 26 Juillet 2019

 

 

 

 

Les Petites Sœurs Disciples de l'Agneau qui vivent au centre de la France forment la première communauté contemplative au monde à accueillir des personnes atteintes du syndrome de Down dans la vie consacrée.

Cette aventure spirituelle et humaine, vécue sous le patronage de saint Benoît et de sainte Thérèse de Lisieux, est née dans les années 80, d'une amitié entre Line, une jeune femme en recherche spirituelle qui voulait vivre sa vocation au service des petits, et Véronique, une jeune femme avec le syndrome de Down qui voulait se consacrer au Seigneur. Un précieux rapport de Cyprien Viet.

"J'ai visité plusieurs communautés qui accueillaient des personnes handicapées, mais j'ai découvert que ces personnes ne trouvaient pas leur place dans ces communautés parce qu'elles ne leur convenaient pas ", explique Mère Nature, qui est rapidement devenue la mère supérieure des Petites Sœurs Disciples de l'Agneau. "Et c'est la rencontre avec la jeune Véronique, une fille trisomique, qui nous a inspiré un nouveau départ. Je me suis promis de l'aider à accomplir sa vocation.

Véronique avait senti l'appel à servir le Seigneur, mais le syndrome de Down l'avait rejetée dans toutes les communautés où elle était allée. En fait, le droit canonique et les règles monastiques ne prévoient pas l'admission des personnes handicapées mentales à la vie religieuse. Il faudra 14 ans à Line et Véronique pour que les statuts de cette communauté particulière, qui a son propre style original, soient reconnus.

Le début de Line et Véronique a eu lieu en 1985 dans un petit appartement, une maison populaire ; successivement, une autre jeune femme atteinte du syndrome de Down s'y est jointe. Jean Honoré (1920-2013), archevêque de Tours et futur cardinal, pour les reconnaître, dans un premier temps, comme une association publique de fidèles laïcs. L'appui du cardinal Honoré, qui défendra leur cause à Rome, leur a permis de donner à cette communauté sa première reconnaissance.

En 1995, le nombre croissant de "membres" oblige les Petites Sœurs à déménager : elles s'installent sur une propriété au Blanc, une ville de 6 500 habitants dans le diocèse de Bourges. Mgr Pierre Plateau (1924-2018), archevêque de ce diocèse du centre de la France, les a accueillis chaleureusement et son intervention les a aidés à poursuivre leur cheminement à Rome, en vue d'obtenir le statut d'institut religieux contemplatif qu'ils ont finalement obtenu en 1999. "Mgr Plateau était vraiment un père pour notre communauté : il était très proche des personnes atteintes du syndrome de Down ", dit Mère Line. Les sœurs ont progressivement développé le prieuré et la chapelle et en 2011 elles ont obtenu la reconnaissance définitive de leurs statuts, grâce à l'intervention de Mgr Armand Maillard, qui avait aussi apporté son soutien à la communauté, source de vie et de joie dans ce territoire.

Les Petites Sœurs Disciples de l'Agneau sont actuellement au nombre de 10 : deux sœurs capables et huit atteintes du syndrome de Down. La communauté reste fragile et espère accueillir bientôt d'autres sœurs compétentes, car les sœurs duvet ont besoin de soutien dans leur vie quotidienne. Mais, en réalité, "elles sont autonomes, car la vie contemplative leur permet de vivre à un rythme régulier. Pour les personnes atteintes du syndrome de Down, les changements sont difficiles, mais lorsque la vie est très régulière, elles la gèrent bien ", explique mère Line.

La vie quotidienne passe par les fonctions quotidiennes, la messe est célébrée tous les mardis dans la chapelle et les différentes activités : ateliers de tissage et de céramique et, plus récemment, la création d'un jardin de plantes médicinales. Bref, sa vocation extraordinaire s'exprime dans la vie ordinaire, dans l'humilité du service, en suivant le "petit chemin" révélé par sainte Thérèse de Lisieux, dont la spiritualité est sa grande source d'inspiration.

"Cela fait 34 ans que je n'ai pas ressenti l'appel de Jésus. J'ai essayé de connaître Jésus en lisant la Bible et l'Évangile, dit Sœur Véronique. Je suis née avec un handicap appelé syndrome de Down. Je suis heureuse, j'aime la vie. Je prie, mais je suis triste pour les enfants trisomiques qui ne ressentiront pas la même joie de vivre. Pour ceux qui se sentaient appelés à vivre, comme sainte Thérèse, la vocation à l'amour, le chemin a été long mais leur patience et leur foi ont payé. "Jésus m'a fait grandir dans son amour. Après avoir été rejetée dans la communauté, ma joie a été quand, le 20 juin 2009, j'ai pu faire mes vœux perpétuels à l'Institut des Petites Sœurs, disciples de l'Agneau. C'est ma plus grande joie d'être l'épouse de Jésus.

"A une époque où la société, sans repères, ne semble plus trouver de sens à la vie ni lui donner de valeur, notre communauté veut, par le simple témoignage de notre vie consacrée à Dieu, réaffirmer le caractère sacré de la vie et de la personne humaine, disent les Petites Sœurs.

Pour que toute la force de l'amour inscrit dans le cœur de ces jeunes femmes trisomiques s'exprime pleinement dans une vie consacrée au Seigneur, les Petites Sœurs nous invitent à un moment de discernement " des jeunes touchés par l'esprit de pauvreté et de dévotion, prêts à offrir toute une vie au service du Christ dans les personnes de leurs petites sœurs trisomiques. Pour ces mêmes jeunes femmes atteintes du syndrome de Down, "le discernement se fait comme pour toutes les autres vocations : quand une personne se réalise, c'est là que le Seigneur l'appelle. Sinon, elles rentrent chez elles. C'est comme toute vocation. Elles savent très bien comprendre si ce n'est pas une vraie vocation ", explique Mère Line.

Mère Line trouve chez les sœurs trisomiques une force spirituelle incroyable. "Elles connaissent la Bible, la vie des saints, elles ont une mémoire fabuleuse. Ce sont des âmes de prière, très spirituelles, très proches de Jésus", dit-elle avec étonnement, voyant dans leur simplicité un signe prophétique pour notre temps. "Leurs âmes ne sont pas handicapées ! Au contraire, elles sont plus proches du Seigneur, elles communiquent plus facilement avec Lui. Les sœurs habiles de la communauté apprécient particulièrement leur capacité de pardonner, la capacité d'encourager leurs sœurs en trouvant la bonne phrase de la Bible qui donne un sens à la journée.

La communauté a été marquée en 2013 par le décès prématuré, à l'âge de 26 ans, de Sœur Rose-Claire, religieuse entourée d'une aura de sainteté, sur les traces de sainte Thérèse de Lisieux, qu'elle aimait beaucoup. Mère Line raconte la réaction des Petites Sœurs trisomiques, dont elle craignait une grande sensibilité émotionnelle, mais qui ont finalement accueilli cet événement avec sérénité, mettant tout sous le regard de Dieu. "Quand le lendemain matin je suis allée dans leur cellule pour leur en parler, la première m'a dit:'C'est le désir du ciel' ; la seconde m'a encouragée: 'Nous devons résister'. Ayons la foi".

L'expérience atypique de cette communauté semble vraiment répondre à un désir de paradis ainsi qu'à un défi anthropologique pour le monde d'aujourd'hui, soumis aux impératifs d'efficacité et de productivité, où les personnes atteintes du syndrome de Down sont réduites au silence. Leur capacité d'amour et, pour ceux qui ont reçu le don de la foi, leur proximité au Seigneur, cependant, sont porteurs d'une fécondité insoupçonnée. "C'est certainement un monde à découvrir ", conclut Mère Line. "Elles apportent la joie à la société et, surtout, elles apportent l'amour au monde qui en a tant besoin.

Devant nos yeux et en écho aux premières paroles de Jean-Paul II, cela signifie oser dire " n'ayez pas peur " d'un monde dans lequel l'homme a peur de l'homme, des faiblesses inhérentes à sa nature et à sa condition, comme le handicap ou la maladie. C'est oser affirmer, plus que jamais, la beauté et la grandeur de la vie dans son mystère de souffrance.

N'ayez pas peur de suivre Jésus et de partager cette vie offerte à nos Petites Sœurs, certes fragile, mais non sans force, au contraire, forte au plus haut niveau : celle du cœur.

N'ayez pas peur de témoigner, aux yeux du monde, d'une vocation généreuse, orientée vers les autres et capable de dépasser la condition des handicapés, trop souvent marginalisés, et capable de vous ouvrir plus profondément à un regard pleinement humain.

 

 

 

 

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Publié le 24 Juillet 2019

 

Selon la tradition, Saint-Jacques est venu prêcher l'Évangile en Espagne et a été enterré à Compostelle, un lieu qui a été un point de rencontre pour les peuples d'Europe. Santiago est devenue une étoile lumineuse pour l'Espagne et pour toute l'Europe, se souvenant de ses racines chrétiennes, comme l'a souligné Saint Jean Paul II.

Aujourd'hui, l'Espagne doit regarder à nouveau cette étoile brillante qui, au Moyen-Âge, était invoquée comme "la lumière et le miroir de l'Espagne".

Hoy España debiera mirar de nuevo hacia ese astro refulgente a quien en los siglos medievales se invocaba como “luz y espejo de las Españas”

Malheureusement, l'Espagne traverse actuellement l'une de ses périodes les plus effrayantes, qui mettent le plus en danger son avenir. Rien ne peut être construit pour demain sans s'enraciner dans le passé. Et aujourd'hui, cependant, l'intention est de construire une Espagne qui, en reniant la foi catholique qui l'a façonnée au cours des siècles et sa Tradition, devient quelque chose d'absolument nouveau et, en réalité, inconnu. Comme notre Père Abbé l'a dit il y a quelques années, "l'Espagne est devenue l'antithèse d'elle-même".

Si l'Espagne perd la foi catholique, qui lui est essentielle parce qu'elle l'a historiquement façonnée, elle perd aussi irrémédiablement le sens de l'unité de ses peuples autour d'une Tradition commune et d'un projet commun, comme on peut le voir aujourd'hui. Si la morale catholique est reléguée ou disparaît, la corruption surgit pacifiquement, parce qu'il n'y a pas de valeurs qui limitent l'insatiabilité du profit, de la cupidité, de l'avarice. La crise économique actuelle est davantage enracinée dans une crise morale et spirituelle plus profonde que dans l'économie elle-même.

 

 

"Aujourd'hui, il semble que nous soyons revenus à ce qu'un certain personnage disait tristement : "L'Espagne n'est plus catholique". Évidemment, aujourd'hui, la religion n'est plus la première règle de vie et on s'en moque même dans de nombreux médias.

Elle est aussi fréquemment combattue dans l'enseignement et la législation en vigueur menace non seulement les principes chrétiens, mais aussi la Loi naturelle elle-même, sans qu'aucune tentative réelle ne soit faite pour l'abroger. Au niveau de la rue, les catholiques pratiquants sont minoritaires et les mariages civils sont plus nombreux que ceux célébrés au sein de l'Église, en même temps que le nombre d'unions de fait et de couples fiancés qui vont vivre ensemble augmente, ainsi que le nombre de divorces et de ruptures conjugales, dont les victimes sont toujours les enfants. Et même le parrainage séculier de Santiago sur notre patrie n'est pas reconnu au niveau national et est laissé à la convenance de chaque communauté autonome dans le calendrier des fêtes.

Par conséquent, si notre Tradition et notre Histoire sont reniées et si les fondements éthiques les plus solides qui soutiennent la vie sociale authentique et l'honnêteté dans la vie publique sont abrogés, ne soyons pas surpris que la corruption et la crise économique prévalent aujourd'hui, car toutes deux sont enracinées dans une crise profonde des valeurs morales et spirituelles, comme l'ont bien souligné Pie XI et plus récemment Benoît XVI et le pape François  au niveau international.

Dans ces circonstances, n'oublions donc pas de notre part d'invoquer Santiago pour que le Christ et Marie règnent à nouveau en Espagne, en pouvant le faire avec les versets qui lui ont été dédiés à la fin du VIIIe siècle ou au début du IXe siècle par le moine saint Béatus de Liébana :

"Oh saint et très saint apôtre, qui est le chef doré de l'Espagne, / notre protecteur et patron national, / qui évite la plaie, je le sais salut du ciel, / enlève toute maladie, calamité et crime. Montrez-vous pieux en protégeant le troupeau qui vous est confié "

“¡Oh verdaderamente digno y más santo apóstol, / que refulges como áurea cabeza de España, / nuestro protector y patrono nacional, / evitando la peste, sé del cielo salvación, / aleja toda enfermedad, calamidad y crimen. Muéstrate piadoso protegiendo al rebaño a ti encomendado” (Himno O Dei Verbum para el día de Santiago Apóstol, hermano de San Juan).

(Hymne O Dei Verbum pour le jour de saint Jacques l'Apôtre, frère de saint Jean).

dom Santiago Cantara osb+

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Rédigé par Philippe

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