Publié le 10 Avril 2020

Rédigé par Philippe

Repost0

Publié le 10 Avril 2020

Rédigé par Philippe

Repost0

Publié le 9 Avril 2020

 

 

 

 

pour tous nos pères abbés,

nos moines, nos jeunes novices, 

pour le sacerdoce, 

pour tous nos amis confinés,

pour tous ceux que j'aime. 

 

Que la Passion du Sauveur fasse de nos jeunes novices de bons et saints moines, la sainte persévérance pour tous, dans l' heureuse espérance du ciel, de notre Pâques éternelle. 

ph. 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Philippe

Publié dans #divers

Repost0

Publié le 9 Avril 2020

 

 

 

+ JEUDI-SAINT

Homélie du Très Révérend Père Dom Jean PATEAU

Abbé de Notre-Dame de Fontgombault

(Fontgombault, le 9 avril 2020)

 

"Hoc facite... in meam commemorationem. "

Faites cela en mémoire de moi.

(1Co 11,25)

Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,

Ce matin a débuté le Triduum sacré ; trois jours qui s’achèveront au matin de Pâques par l’annonce, apportée par quelques femmes aux disciples, de la découverte de la pierre roulée et du tombeau vide. Il est ressuscité. Ces jours sont au cœur de notre foi.

 Bien des années se sont écoulées depuis deux mille ans. Les pèlerins de Jérusalem, encore aujourd’hui, peuvent en désigner le lieu : c’est ici, dans cette ville, à cet endroit, qu’il est ressuscité. Mais ce lien avec le passé est-il le seul à avoir traversé les siècles ?

Après les paroles de la consécration du pain et du vin, comme le rapporte l’épître de saint Paul aux Corinthiens, mais aussi saint Luc (cf. 22,19), le Seigneur a donné à ses apôtres un commandement : « Faites cela en mémoire de moi », instituant par ces mots le sacrement de l’Eucharistie.

Cette demande du Seigneur peut paraître aujourd’hui paradoxale, alors que tant d’églises sont fermées en ces jours saints, et que tant de chrétiens, depuis des semaines, n’ont pu accéder aux sacrements de l’Eucharistie et de la pénitence.

Au-delà de la période particulière que nous vivons, il faut ajouter le fait que dans nos pays de vieille chrétienté, les vocations sacerdotales se font rares. Comment fera-t-on pour répondre à cette demande du Seigneur dans 20, 10, ou peut-être seulement 5 ans ?

Ce soir, nous faisons mémoire, de façon solennelle, de l’acte accompli par le Seigneur au milieu de ses disciples. Mais s’agit-il d’un simple repas dont le souvenir serait à perpétuer ?

Ce que Jésus a vécu « la nuit où il était livré » est un mystère.

En tant que tel, il comporte une face visible et une face cachée : une dimension facilement accessible aux sens, et une dimension spirituelle, en partie saisissable par l’intelligence, et en partie cachée, à recevoir dans la foi. Jésus donne donc cet ordre : « Faites cela en mémoire de moi. » Il s’agit bien d’un ordre : « Faites. » Il émane d’un homme, du Cœur Sacré de Jésus, de Dieu. Toute parole qui vient de ce Cœur ne peut qu’être l’expression d’un amour immense. L’invitation du Seigneur désigne donc le sacrement de l’Eucharistie comme le lieu privilégié où Dieu veut nous rencontrer. En le recevant, nous recevons non seulement la grâce, mais l’Auteur même de la grâce.

Les prêtres obéissent à l’ordre donné par le Seigneur en demeurant assidus à la célébration quotidienne de la Messe, et les fidèles y répondent en recevant ce sacrement aussi souvent que possible. Mais Jésus n’a pas dit seulement : « Faites », il a dit : « Faites cela en mémoire de moi. » Trop souvent, notre agir se résume au « faire », au « faire pour faire ». Jésus a dit : « Faites cela en mémoire de moi. »

Faire mémoire d’une personne ne peut se limiter à rappeler un moment convivial, tel qu’a pu être celui de la Cène pour le Christ et ses apôtres. Le contexte de l’événement n’est d’ailleurs pas celui d’un repas banal. C’est le repas pascal.

Jésus accomplit le rite prescrit à Moïse et au peuple hébreu, au moment où celui-ci se préparait à fuir l’Égypte. Avec Jésus, ce rite prend une tout autre signification, ou plutôt, il reçoit sa signification plénière. Accompli pour quelques Hébreux retenus en Égypte, puis réitéré par leurs descendants en action de grâce pour la fidélité et la bonté de Dieu qui a libéré son peuple, ce rite devient, dans le Christ, l’expression de la miséricorde et de la tendresse de Dieu envers tous les hommes, pris dans les liens du péché et en quête d’un libérateur.

La pâque des Hébreux avait débuté par la préparation d’un repas rituel. Elle s’était poursuivie dans la fuite vers la Mer Rouge, la descente à pied sec dans ses profondeurs et la remontée vers l’autre rive, pour s’accomplir enfin dans l’entrée en terre promise. La Pâque du Christ commence par le repas de la Cène ; elle se poursuit par sa mort sur la Croix, sa descente au séjour des morts et sa remontée triomphale dans la résurrection au matin de Pâques.

De même que l’entrée dans la terre promise donnait son sens à la première pâque, de même la Résurrection du Christ donne son sens au dernier repas pris avec les disciples, à tout le mystère pascal, et par le fait même, à toute Messe et à toute communion. « Faites cela en mémoire de moi. »

Au centre de ce mystère se trouve une personne : le Christ. C’est en son souvenir que les rites devront être accomplis. Mais s’agit-il simplement d’un souvenir ?

Le Christ ne nous a pas laissé ces quelques mots comme le testament de quelqu’un qui bientôt ne pourra plus parler. Le Christ aujourd’hui n’est pas mort, mais il vit et il vivifie. La Pâque du Christ se poursuit et s’achève dans chacune de nos propres Pâques.

La mort et la résurrection de Jésus sont le don suprême fait par Dieu à l’homme.

Nous ne sommes pas abandonnés dans le pays des ombres et de la mort. Comme un berger, le Christ a pris la tête de son troupeau. Le premier, il a brisé les chaînes de la mort, et nous a ouvert le passage vers la vraie Vie. « Faites cela en mémoire de moi. »

Par ces mots, le Christ indique l’unique chemin du salut : « Ceci est mon corps, qui est pour vous… Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. » (1 Co 11,24-25) « Faites cela en mémoire de moi. »

Le Christ invite tout homme à communier à sa vie : « Pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1,21) affirmait saint Paul.

Les paroles de Jésus s’adressent aussi à tous ceux qui, aujourd’hui, ne peuvent pas communier sacramentellement. De même qu’il donne son Corps, il offre aussi sa grâce en abondance, à qui veut la recevoir.

 

Âme du Christ, sanctifiez-moi.

Corps du Christ, sauvez-moi.

Sang du Christ, enivrez-moi.

Eau du côté du Christ, lavez-moi.

Passion du Christ, fortifiez-moi.

Ô bon Jésus, exaucez-moi.

Dans vos blessures, cachez-moi.

Ne permettez pas que je sois séparé de vous.

De l’ennemi défendez-moi. À ma mort appelez-moi.

Ordonnez-moi de venir à vous, pour qu’avec vos saints je vous loue dans les siècles des siècles.

 

Amen.

Voir les commentaires

Rédigé par Philippe

Publié dans #homélies

Repost0

Publié le 7 Avril 2020

 

 

En ce jour, nous avons bien pensé à tous nos amis internationaux confinés, profitant de ces moments magiques ! y a pas.  Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de si beaux offices, à en pleurer.

Merci à tous nos abbés et bonne fête du Jeudi Saint. 

même la musique est confinée, pauvres petits russes, ... 

Que le sang de Jésus nous purifie ! au pied de l'autel, recevons ces torrents de miséricorde pour nous et tous ceux qu'on aime. 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Philippe

Repost0

Publié le 7 Avril 2020

Rédigé par Philippe

Repost0

Publié le 7 Avril 2020

Rédigé par Philippe

Repost0

Publié le 6 Avril 2020

photo petit placide 

Voir les commentaires

Rédigé par Philippe

Repost0

Publié le 6 Avril 2020

 

 

La première chose est de tourner nos yeux et notre cœur vers Dieu, et de nous réfugier dans sa miséricorde ; de changer notre vie, de nous laisser convertir par lui. C'est l'attitude propre au temps du Carême, dans lequel nous nous trouvons. La conversion est comme une renaissance, c'est un renouvellement des attitudes, des mentalités, des critères et des valeurs. Il s'agit d'un changement profond dans la vie, d'un renouveau intérieur qui implique une nouvelle orientation générale. Cela signifie revenir à Dieu, réorienter le chemin, le but de la vie, pour que l'épine dorsale soit le Christ, pour qu'il soit le centre qui articule tous les autres éléments : famille, travail, loisirs, engagement politique, volontariat, bref, toute la vie.
 
Le progrès de la science et de la technologie dans notre monde est très grand, avec une maîtrise apparemment illimitée des forces de la nature, au point d'atteindre le clonage des êtres vivants. Se sentant si puissant, l'être humain pourrait être tenté de penser qu'il n'a plus besoin de Dieu, car il a la capacité de construire tout ce qu'il veut. Mais n'oublions pas que cette histoire n'est pas nouvelle ; c'est l'histoire de la construction de la tour de Babel, telle que racontée dans le livre de la Genèse (cf. Gn 11, 1-9). Ils voulaient prendre la place de Dieu, et à cause de leur orgueil, ils étaient confus et divisés.
 
L'homme porte en lui une soif d'infini, une nostalgie de l'éternité, une recherche de beauté, un désir d'amour, un besoin de lumière et de vérité, qui le pousse vers l'Absolu ; il porte en lui le désir de Dieu. Dieu est la Réalité même, avec des majuscules, la Vie même. Le sens de la vie humaine est de recevoir l'amour de Dieu, de le connaître, d'y croire et de le vivre ; de le partager et de le communiquer ; d'aimer Dieu de toutes ses forces et son prochain comme soi-même. Dans notre vie, dans nos familles, dans notre société, donnons à Dieu la place qui lui correspond, la première place.
 
 
Un arrêt en cours de route
 
 
Cette pandémie mondiale nous a obligés, par la force, à nous arrêter. Nous avons dû nous isoler, nous enfermer dans nos maisons, coupés du monde, de la société, des amis, voire de la famille, confinés dans nos téléphones portables, nos ordinateurs et en regardant les informations en permanence.  Mais rendons-nous compte que c'est aussi une occasion de mieux nous connaître, de revoir le film de notre vie et de prendre conscience de qui nous sommes et des chemins de notre existence.
 
Dans le pèlerinage de la vie, les espaces de silence, de recueillement, de réflexion personnelle, sont essentiels pour mieux se connaître, se regarder dans le miroir avec sincérité et sans dissimulation. En ces jours, où nous aurons sûrement plus de temps, il sera bon pour nous d'entrer dans notre intérieur, de revoir notre propre vie à partir d'une réflexion sincère qui facilite la rencontre avec soi-même et favorise, à son tour, la rencontre avec Dieu.
 
 Cette attitude doit durer toute une vie, et ce n'est pas quelque chose de nouveau ; il est bon de se rappeler que sur le frontispice du temple de Delphes était gravée l'exhortation "Connais-toi toi-même". Tout au long de l'histoire, les êtres humains ont cherché la vérité, le sens des choses et surtout le sens de leur vie. Dans toutes les cultures, on retrouve les questions fondamentales sur l'origine et la fin de la vie, sur le mal et la mort, sur l'au-delà, sur sa propre identité.
 
La connaissance de soi est essentielle pour se positionner correctement face à Dieu et aux autres. D'autre part, plus une personne avance dans sa vie de foi, plus elle s'approche de Dieu et reçoit sa lumière, plus elle se connaît, est consciente de sa petitesse et se sent indigne devant lui. L'examen de conscience, la révision de la vie à la lumière de la Parole de Dieu, sera particulièrement utile pour la connaissance de soi et pour atteindre la véritable humilité.
 
Nous, les humains, sommes ensemble, nous existons ensemble.
 
 Nous pouvons vivre les uns contre les autres, ou dos à dos, en s'ignorant, ou nous pouvons vivre en relation, en ouverture ; nous pouvons nous accueillir, nous offrir, nous sentir proches les uns des autres, c'est-à-dire vivre ensemble. Être un voisin, comme nous le rappelle la parabole du bon samaritain, signifie accomplir le commandement de l'amour en se faisant le voisin des autres, en particulier de ceux qui ont le plus besoin du voyage. Je suis un frère pour tous ceux que je rencontre, pour tous ceux qui ont besoin de mon aide.
 
 Il n'y a rien de vraiment humain qui ne trouve pas un écho dans le cœur du chrétien en pèlerinage.
 
La rencontre avec le frère conduit au partage et à la collaboration. Le pèlerin doit partir léger avec ses bagages, avec l'essentiel et sans attachement à ses quelques affaires. Vivre ensemble implique une attention à l'autre, une réciprocité. Cela signifie être attentif aux autres, ne pas être indifférent au sort des autres, être conscient de l'interdépendance entre les personnes, être solidaire.
 
La solidarité n'est pas un sentiment de compassion pour le plus faible ou pour la personne nécessiteuse qui se trouve à côté de moi ; c'est "la détermination ferme et persévérante de s'engager pour le bien commun, c'est-à-dire pour le bien de chacun, afin que nous soyons tous vraiment responsables de tous", selon les mots de Saint Jean Paul II.
 

+ Josep Àngel Saiz Meneses

Obispo de Terrassa

 
 
 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

Repost0

Publié le 6 Avril 2020

Rédigé par Philippe

Publié dans #divers

Repost0