Publié le 28 Mars 2015

Adoration du Saint Sacrement

Retraite avec le monastère de Flavigny

du mardi 05 au dimanche 10 Mai

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Mars 2015

 

Que le Dimanche des Rameaux soit pour vous le jour de la décision, la décision d’accueillir le Seigneur et de le suivre jusqu’au bout, la décision de faire de sa Pâque de mort et de résurrection le sens même de votre vie de chrétiens.

Benoit XVI

Le Dimanche des Rameaux est le grand portique qui nous introduit dans la Semaine Sainte, la semaine où le Seigneur Jésus s’achemine vers le sommet de sa vie terrestre.

Il monte à Jérusalem pour accomplir les Écritures et pour être suspendu sur le bois de la croix, le trône à partir duquel il régnera pour toujours, attirant à lui l’humanité de tous les temps et offrant à tous le don de la rédemption. Des Évangiles, nous savons que Jésus s’était mis en route vers Jérusalem avec les Douze, et que, peu à peu, s’était jointe à eux une foule grandissante de pèlerins. Saint Marc nous raconte que dès le départ de Jéricho il y avait une « foule nombreuse » qui suivait Jésus (cf. 10, 46).

Dans cette dernière étape du parcours, on constate un événement particulier, qui augmente l’attente de ce qui arrivera, de telle sorte que l’attention se concentre encore plus sur Jésus. Au bord de la route, à la sortie de Jéricho, était assis en train de mendier un aveugle, du nom de Bartimée. À peine entend-il dire qu’arrivait Jésus de Nazareth, qu’il se met à crier : « Jésus, fils de David, aie piété de moi ! » (Mc 10, 47). On cherche à le faire taire, mais en vain ; jusqu’à ce que Jésus le fasse appeler et l’invite à s’approcher de lui. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? », lui demande Jésus. Et il répond : « Rabbouni, que je voie [de nouveau] » (v.51).

Jésus répond : « Va, ta foi t’a sauvé ». Bartimée retrouva la vue et se mit à suivre Jésus sur la route (cf. v. 52). Et, après ce signe prodigieux, accompagné par l’invocation « Fils de David », voici qu’un frémissement d’espérance messianique traverse la foule, faisant naître chez beaucoup de personnes une question : ce Jésus qui marchait devant eux vers Jérusalem, était-il peut-être le Messie, le nouveau David ? Et avec son entrée désormais imminente dans la ville sainte, le temps où Dieu aurait finalement restauré le règne davidique serait-il arrivé ?

La préparation de son entrée, que Jésus fait avec ses disciples, contribue aussi à faire grandir cette espérance. Comme nous l’avons entendu dans l’Évangile d’aujourd’hui (cf. Mc 11, 1-10), Jésus arrive à Jérusalem de Bethphagé et du mont des Oliviers, c’est-à-dire par la route par laquelle aurait dû venir le Messie.

De là, Il envoie deux disciples, avec l’ordre de lui amener un petit âne qu’ils auraient trouvé au bord de la route. Ils trouvèrent effectivement le petit âne, le détachèrent et l’amenèrent à Jésus. À ce moment, l’esprit des disciples et aussi des autres pèlerins déborde d’enthousiasme : les uns prennent leurs manteaux et les mettent sur le petit âne ; les autres les étendent sur le chemin devant Jésus qui avance assis sur l’âne. Ils coupent ensuite des branches d’arbres et ils commencent à clamer des paroles du Psaume 118, d’antiques paroles de bénédiction des pèlerins, qui deviennent, dans ce contexte, une proclamation messianique : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni le Règne qui vient, celui de notre père David. Hosanna au plus haut des cieux ! » (vv. 9-10).

Cette joyeuse acclamation transmise par les quatre Évangélistes, est un cri de bénédiction, un hymne d’allégresse : elle exprime la conviction commune qu’en Jésus, Dieu a visité son peuple et que le Messie attendu est finalement venu. Et tous sont là, animés par l’attente croissante de l’œuvre que le Christ accomplira une fois qu’il entrera dans sa ville.

 

Mais quel est le contenu, la résonance la plus profonde de ce cri de joie ?

 

La réponse nous est donnée par toute l’Écriture qui nous rappelle que le Messie accomplit la promesse de bénédiction de Dieu, la promesse des origines, que Dieu avait faite à Abraham, le père de tous les croyants : « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai [...] En toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12, 2-3). C’est la promesse qu’Israël avait toujours gardée vivante dans la prière, particulièrement dans celle des psaumes. C’est pourquoi, Celui qui est acclamé par la foule comme le béni, est en même temps Celui en qui sera bénie toute l’humanité.

Dans la lumière du Christ, l’humanité se reconnaît ainsi profondément unie et comme recouverte par le manteau de la bénédiction divine, une bénédiction qui pénètre tout, soutient tout, rachète tout, sanctifie tout.

 

Nous pouvons découvrir ici un premier grand message qui nous arrive de la festivité d’aujourd’hui : l’invitation à avoir le juste regard sur l’humanité entière, sur les gens qui forment le monde, sur les diverses cultures et civilisations.

Le regard que le croyant reçoit du Christ est le regard de la bénédiction : un regard sage et aimant, capable de saisir la beauté du monde et de compatir à sa fragilité. Dans ce regard transparaît le regard même de Dieu sur les hommes qu’il aime et sur la création, œuvre de ses mains. Nous lisons dans le Livre de la Sagesse : « Seigneur, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres [...] Tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes la vie » (Sg 11, 23-24.26).

 

Revenons au texte évangélique de ce jour et demandons-nous : qu’y-a-t-il réellement dans le cœur de tous ceux qui acclament le Christ comme Roi d’Israël ?

Ils avaient certainement leur idée du Messie, une idée de comment devait agir le Roi promis par les prophètes et longtemps attendu. Ce n’est pas par hasard que, quelques jours après, la foule de Jérusalem, au lieu d’acclamer Jésus, criera à Pilate : « Crucifie-le ! ». Et les disciples eux-mêmes, ainsi que les autres qui l’avaient vu et écouté, resteront muets et perdus. En effet, la plupart étaient restés déçus par la manière dont Jésus avait décidé de se présenter comme Messie et Roi d’Israël. C’est justement en cela que se trouve pour nous aussi le point central de la fête d’aujourd’hui.

 

Pour nous, qui est Jésus de Nazareth ? Quelle idée du Messie avons-nous, quelle idée de Dieu avons- nous ? C’est une question cruciale que nous ne pouvons pas éluder, étant donné qu’au cours de cette semaine, nous sommes appelés justement à suivre notre Roi qui choisit comme trône la croix ; nous sommes appelés à suivre un Messie qui ne nous garantit pas un bonheur terrestre facile, mais le bonheur du ciel, la béatitude de Dieu. Nous devons alors nous demander : quelles sont nos vraies attentes ? Quels sont les plus profonds désirs, avec lesquels nous sommes venus ici aujourd’hui pour célébrer le dimanche des Rameaux et pour commencer la Semaine Sainte ?

 

Que le Dimanche des Rameaux soit pour vous le jour de la décision, la décision d’accueillir le Seigneur et de le suivre jusqu’au bout, la décision de faire de sa Pâque de mort et de résurrection le sens même de votre vie de chrétiens.

 

Deux sentiments doivent nous habiter particulièrement en ces jours : la louange, comme l’ont fait ceux qui ont accueilli Jésus à Jérusalem par leur « hosanna » ; et l’action de grâce car, dans cette Semaine Sainte, le Seigneur Jésus renouvellera le plus grand don que l’on puisse imaginer : il nous donnera sa vie, son corps et son sang, son amour.

Toutefois, à un si grand don, nous devons répondre d’une manière adéquate, c’est-à-dire par le don de nous-mêmes, de notre temps, de notre prière, de notre vie en profonde communion d’amour avec le Christ qui souffre, meurt et ressuscite pour moi.

Les anciens Pères de l’Église ont vu un symbole de tout cela dans le geste des gens qui suivaient Jésus entrant à Jérusalem, le geste d’étendre les manteaux devant le Seigneur.

Devant le Christ – disaient les Pères – nous devons étendre notre vie et nos personnes, dans une attitude de gratitude et d’adoration.

En conclusion, écoutons encore la voix d’un de ces anciens Pères, celle de saint André, Évêque de Crête : « Étendons-nous humblement donc devant le Christ, nous-mêmes plutôt que les tuniques ou les rameaux inanimés et les branches vertes qui réjouissent le regard seulement pour un instant et sont destinés à perdre, avec la sève, leur verdure. Étendons-nous nous-mêmes revêtus de sa grâce, ou mieux, de lui-même tout entier... et prosternons-nous à ses pieds comme des tuniques étendues... pour pouvoir offrir au vainqueur de la mort non plus de simples rameaux de palmes, mais des trophées de victoire. Agitant les rameaux spirituels de l’âme, nous aussi, avec les enfants, acclamons saintement chaque jour : “Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël” » (PG 97, 994). Amen

 

 

 

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Publié le 27 Mars 2015

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Publié le 27 Mars 2015

Le patriarche de Moscou Cyrille a adressé ses condoléances à l’occasion de la catastrophe aérienne dans le Sud de la France

 

Le patriarche de Moscou Cyrille a adressé ses condoléances au Roi d’Espagne Philippe VI et à la chancelière de l’Allemagne fédérale Mme Angela Merkel à l’occasion de la mort des passagers et de l’équipage de l’avion de la compagnie allemande qui s’est écrasé dans les Alpes. « Recevez mes profondes condoléances au sujet de la tragédie qui a frappé votre pays : la chute de l’avion à bord duquel il y avait non seulement les passagers adultes et les membres de l’équipage, mais aussi des enfants » a déclaré le patriarche dans son message au Roi d’Espagne. Le primat de l’Église orthodoxe russe, mentionnant qu’il élevait des prières pour la consolation de ceux qui ont perdu des parents et des proches lors de la catastrophe aérienne, a souhaité à Sa Majesté royale et au peuple espagnol la force et le courage pour surmonter cette lourde épreuve. Dans son adresse à la chancelière allemande, le patriarche Cyrille a déclaré : « J’ai appris avec tristesse la chute de l’avion de la compagnie aérienne Germanwings dans les Alpes. La tragédie a emporté la vie des passagers de l’avion et des membres de l’équipage, dont des enfants, parmi lesquels une partie importante est constituée de citoyens de la République fédérale d’Allemagne. Je vous prie d’accepter mes sincères condoléances ». « Je prie doublement le Très miséricordieux Seigneur afin qu’Il accorde aux parents et proches des défunts la consolation et la force de surmonter cette perte. En ces jours de deuil, je souhaite à Votre Excellence et à tout le peuple allemand, du courage et la force d’âme » est-il encore dit dans le message de condoléance du primat de l’Église orthodoxe russe.

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Rédigé par Philippe

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Publié le 26 Mars 2015

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Publié dans #spiritualité

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Publié le 26 Mars 2015

 

http://www.coptology.com/website/wp-content/uploads/2014/01/Virgin_Mary.jpg

ora pro nobis.

Debout près de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, sainte Marie, reine du ciel et souveraine du monde, était dans la douleur. Vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s'il est une douleur pareille à ma douleur.  lam 1,12

 

Mère de miséricorde, trésorière des grâces de Dieu, corédemptrice du genre humain, nous vous remercions, nous vous honorons, nous nous confions en votre puissance et en votre bonté.

 

Donnez-nous part aux fruits de vos souffrances.

Obtenez-nous de votre divin Fils un grand amour de la croix.

 

 

Debout, la mère des douleurs
Près de la croix était en pleurs
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante
Toute triste et toute dolente
Un glaive la transperça.

Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu !

Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.

Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Seigneur
Endurer si grand supplice ?

Qui pourrait dans l'indifférence
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?

Pour toutes les fautes humaines,*
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.

Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'esprit.

O Mère, source de tendresse,
Faites-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec vous.

Faites que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu:
Que je lui plaise avec vous.

Mère sainte, daignez imprimer
Les plaies de Jésus crucifié
En mon cœur très fortement.

Pour moi, votre Fils voulut mourir,
Aussi donnez-moi de souffrir
Une part de ses tourments.

Pleurer en toute vérité
Comme vous près du crucifié
Au long de mon existence.

Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec vous,
Dans votre plainte et votre souffrance.

Vierge des vierges, toute pure,
Ne soyez pas envers moi trop dure,
Faites que je pleure avec vous.

Du Christ faites-moi porter la mort,
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.

Faites que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l'ivresse
Du sang versé par votre Fils.

Je crains les flammes éternelles;
O Vierge, assurez ma tutelle
A l'heure de la justice.

O Christ, à l'heure de partir,
Puisse votre Mère me conduire
A la palme de la victoire.

A l'heure où mon corps va mourir,
A mon âme faites  obtenir
La gloire du paradis. Amen.

 

"Approchez avec les pieds de votre affection de Jésus blessé, de Jésus couronné d'épines, de Jésus attaché à la croix. Ne considérez pas sulement avec l'apôtre Thomas les cicatrices des mains, ne mettez pas simplement votre doigt à la place des plaies et dans l'ouverture du côté. Pénétrez par ce côté ouvert dans le coeur de Jésus.

Là, transformés dans le Christ par un amour brûlant pour le Crucifié, attachés par les clous de la paix divine, transpercés par la lance de l'amour le plus fort, atteints par le glaive de la pitié la plus profonde, ne cherchez, ne désirez rien d'autre, ne trouvez de consolation en rien si ce n'est dans la mort avec le Sauveur sur la croix.

Alors vous pourrez vous écrier avec saint Paul;" Je suis crucifié avec le Christ; et si je vis, ce n'est plus moi, mais le Christ qui vit en moi. " Gal. 2. 19- 20

 

st Bonaventure.

 

Seigneur, puissions-nous chaque jour comprendre davantage que , nous aussi, nous arriverons à la victoire par la croix.

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 26 Mars 2015

Rédigé par Philippe

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Publié le 26 Mars 2015

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Publié le 25 Mars 2015

" Mon temps est proche, c'est chez toi que je vais faire la Pâques avec mes disciples." Mt 26, 18

Le Seigneur nous invite, nous aussi à tout préparer pour célébrer avec lui le dernier repas, pour le suivre ensuite sur le chemin de la croix, fortifiés par sa chair et par son sang.

Jésus voulut faire avec ses disciples un festin d'adieu, en son honneur et à sa mémoire, avec l'intention d'y accompliir ses mystères C'était le "premier jour des Azymes", la grande fête des Juifs qui commémorait la libération de la servitude d'Egypte. L'agneau pascal devait être immolé, comme autrefois au temps de l'Exode, afin que le peuple de Dieu pût entrer libre dans la Terre promise. Cette fête de Pâque, la dernière doit rester profondément gravée dans la mémoire des disciples. Encore quelques jours et les ombres feront place à la réalité. La délivrace d'Egypte n'était qu'une préfiguration.

Pour les préparatifs du repas, Jésus envoya Pierre et Jean; Pierre, l'ardent et le zélé; Jean, le pur et le contemplatif. Cela nous montre combien le Maître désire que nous préparons avec soin la salle de notre coeur pour y recevoir l'Agneau immolé.

Seuls, les amis intimes du Christ peuvent prendre part à son festin. Qui n'est pas des siens et ne possède pas son esprit, s'il ose s'asseoir à sa table, "mange et boit sa propre condamnation;" I Cor. 11.29

 

              

 

L'homme souille, méprise et piétine l'Agneau de Dieu s'il n'estime pas le "repas du Seigneur" à sa juste valeur et "s'il n'y discerne le Corps".

 

Le prophète s'écrie

" Maudit celui qui fait mollement le travail de Yahvé. Jér. 48,19

Il faut avoir "la tenue de noce" pour participer au festin nuptial . mt 22, 11

Seigneur, donnez-nous quelque chose de votre zèle ardent pour la gloire du Père et le salut des âmes. Que votre corps, votre sang, votre âme et votre divinité nous donnent la force de poursuivre fidèlement jusqu'à la mort notre vie de sacrifice.

 

 

Skype emoticons-06-crying et moi  y a pas droit, pas juste.

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Rédigé par Philippe

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Publié le 25 Mars 2015

 

 

 

Skype emoticons-30-devil

 

skype emoticons smile vade retro Satanas !

 

Les démons tremblent devant la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie

 

Un dimanche, il y a de cela quelques années, je célébrais la messe dans l'église Santa Maria de Washington (États-Unis). Une messe solennelle qui, exceptionnellement, était en latin. Mais ce dimanche n'était pas très différent des autres dimanches. Sauf que…

Vous n'êtes pas sans savoir que l'ancienne messe en latin était célébrée ad orientem, c'est-à-dire orientée en direction de l'est liturgique. Le prêtre et les fidèles faisaient tous face dans la même direction, ce qui signifie que le célébrant se tenait, en pratique, dos au peuple. Au moment de la consécration, le prêtre s'inclinait, les avant-bras sur l'autel, tenant l'hostie entre les doigts. Ce jour-là, je prononçai les vénérables paroles de la consécration à voix basse, mais de manière claire et distincte : « Hoc est enim Corpus
meum »
 (« Ceci est mon Corps »). La cloche sonna alors que je m'agenouillai. Derrière moi, cependant, j'entendis comme un brouhaha, une agitation et des sons incongrus en provenance des bancs de devant, juste derrière moi, un peu à ma droite. Ensuite, un gémissement ou grognement. 

« Qu'est-ce que c'est ? », me suis-je demandé. Apparemment, ce n'étaient pas des sons humains, mais comme les grognements d'un animal, un sanglier ou bien un ours, associés à un gémissement plaintif, qui ne semblait pas humain non plus. J'élevai l'hostie tout en me demandant à nouveau : « Qu'est-ce que c'est ? ». Puis, le silence. Comme je célébrais l'ancien rite de la messe en latin, je ne pouvais pas me retourner facilement pour regarder. Mais je continuais à penser : « Qu'est-ce que c'était ? ». Arriva le moment de la consécration du calice. Je m'inclinai à nouveau, en prononçant à voix basse, mais clairement et distinctement, les paroles de la consécration : « Hic est enim calix sanguinis mei, novi et aeterni testamenti; mysterium fidei; qui pro vobis et pro multis effundetur em remissionem pecatorum. Haec quotiescumque feceritis in mei memoriam facietis » (« Car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de
moi »
).  

C'est alors que j'entendis à nouveau un bruit, cette fois indéniablement un gémissement et, tout de suite, le cri de quelqu'un qui suppliait : « Jésus, laisse-moi en paix ! Pourquoi me tortures-tu ainsi ? ». Il y eut soudain un bruit comme une lutte et quelqu'un qui courait dehors, avec un gémissement comme s'il était blessé. Les portes de l'église se sont ouvertes puis refermées. Ensuite le silence.


Prise de conscience

Je ne pouvais pas me retourner car j'élevais le calice de la consécration. Mais je compris à ce moment-là qu'une pauvre âme tourmentée par le démon, se voyant face au Christ dans l'Eucharistie, n'avait pas pu supporter sa présence réelle, exposée devant tout le monde. Je me suis alors souvenu des paroles de l'Écriture : « Les démons le croient aussi, et ils tremblent » (Jc 2,19).  


Repentir

 

Comme saint Jacques qui employa ces paroles pour raviver la foi faible de son troupeau, moi aussi j'ai des raisons de faire mon mea culpa. Pourquoi, en fin de compte, un pauvre homme tourmenté par le démon était plus conscient que je ne le suis, moi, de la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie ? Pourquoi se montrait-il plus « choqué » que moi par cette présence ? Il est resté lui affecté négativement et s'est enfui en courant. Mais, pourquoi moi n'étais-je pas affecté positivement, avec la même intensité ? Et combien de croyants, restaient tranquillement sur leurs bancs ? Je ne doute pas un instant que nous tous, tant que nous sommes, croyons de façon intellectuelle en la présence eucharistique. Mais c'est quelque chose de différent et de merveilleux si nous nous laissons émouvoir par cette présence dans la profondeur de notre âme. Qu'il est facile de bailler en présence du Divin ! Et nous oublions la présence miraculeuse et ineffable qui est disponible, là, pour tous.  

Je veux témoigner que, ce jour-là, voici près de 15 ans, il m'est apparu très clairement que je tenais dans mes mains le Seigneur de Gloire, le Roi du ciel et de la terre, le Juge Juste et le Roi des rois de la terre. Jésus est-il présent dans l'Eucharistie ? Même les démons le croient ! Et vous ?

 

source.

 

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Rédigé par Philippe

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